La semaine dernière, j’ai partagé ici un rapport rédigé par un groupe des mes étudiants du master TraDD (Transport et Développement Durable) proposé conjointement par l’École des Ponts ParisTech, Mines ParisTech et l’École Polytechnique associées à la Fondation Renault : Les Français ont-ils une relation contextuelle aux règles ? Exploration culturelle à partir du cas de l’accident d’Eckwersheim.
A présent, je souhaite partager un deuxième rapport réalisé par cinq étudiants: Diana Patricia Ardila Luengas (colombienne), Anne-Sophie Barbeau (française), Luc Deshours (français), Yuexin Du (chinoise), Ahmed Tabet (algérien). Ils avaient pour mission d’enquêter sur la qualité du service dans les gares et à bord des trains et de proposer une approche comparative entre la France, l’Allemagne et le Japon.
L’objectif visait à considérer le contexte français au regard du contexte allemand et du contexte japonais, en faisant ressortir les particularités de chaque pays liées au service dans le transport ferroviaire de passagers. La comparaison permet de prendre conscience des points forts et des points faibles de chacun des contextes et d’ouvrir des pistes de réflexion sur la culture du service de chaque pays et sur des suggestions visant à améliorer le service en gare et à bord des trains en France.
Le sujet n’était pas facile car il fallait collecter de l’information sur trois pays sans pouvoir enquêter sur place dans deux d’entre eux (Allemagne et Japon). D’où l’importance de rassembler des témoignages de professionnels et d’usagers afin d’identifier dans ces entretiens des enseignements à exploiter dans le présent rapport.
Les étudiants ont su relever ce défi et leur travail constitue à mon sens une première étape de type “reportage”, et une proposition de chantier novateur qu’il faudrait mener sur plus de pays avec pour objectifs l’identification des points et points faibles de leur culture du service dans le transport ferroviaire, l’importation en France de bonnes pratiques qui entrent en résonance avec notre contexte, l’exportation de bonnes pratiques françaises qui entrent en résonance avec d’autres contextes culturels.
Nous manquons en effet d’études comparatives qui ne soient ni une façon de se lamenter sur nos défaillances ni un chant de victoire proclamant notre supériorité sur les autres. Dépouillée du jugement de valeur, la comparaison doit être le point de départ de l’analyse. En voici donc un exemple, vous pouvez accéder à l’enquête en cliquant ci-dessous :
Quelques suggestions de lecture:
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