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Des défaillances managériales au harcèlement moral: le cas de la direction de Sup de Co Amiens

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NB – Je précise que cet article ne s’intéresse qu’aux facteurs humains mis en évidence lors du procès des dirigeants de Sup de Cop Amiens. Il ne vise en aucun cas à porter le discrédit sur cette école de commerce, son corps professoral ou ses étudiants.

Condamnation du directeur

Jeudi 31 mai, Jean-Louis Mutte, directeur de l’école de commerce Sup de Co Amiens a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende pour harcèlement moral. Il comparaissait aux côtés de trois autres dirigeants : Roger Davis, directeur délégué, Isabelle Mathieu, directrice administrative, et Georges Pouzot, directeur de l’Isam (Institut supérieur d’administration et de management, rattaché à Sup de Co), qui ont été acquittés. Bernard Désérable, président de la CCI d’Amiens et de l’association abritant l’école de commerce comparaissait en tant que personne morale et a également été acquitté.

Les faits reprochés concernent la période de 2006 à 2009. Une employée s’est suicidée en se défenestrant depuis son bureau le 23 juillet 2009. Une autre a fait deux tentatives de suicide. Actuellement en arrêt maladie pour dépression, l’ancienne subordonnée du directeur est devenue totalement aphone. Deux inspecteurs du travail ont établi que vingt personnes sur la centaine de salariés souffraient au travail. Défaut de management, brimades, pressions, mises au placard, propos humiliants, surcharges au travail : l’un des inspecteurs affirme n’avoir « jamais vu autant d’éléments dans une entreprise caractérisant le harcèlement ».

Ce constat de l’inspecteur du travail est d’autant plus frappant qu’il concerne les dirigeants d’une école de management. Selon un rapport médical, leurs pratiques s’apparentaient à un « management pathogène et dictatorial ». On a donc affaire à une situation paradoxale du type « faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais », un peu à l’image d’un pompier pyromane, d’un élu employant des clandestins au noir ou de Jean-Jacques Rousseau qui rédige le traité d’éducation L’Emile et en même temps abandonne ses propres enfants.

Je vais donc m’intéresser de près à la parole des accusés. Il ne s’agit pas ici de refaire le procès de janvier dernier ni de mettre en doute le jugement du 31 mai. Je vais analyser les paroles prononcées et ce qu’elles révèlent en termes de facteurs humains, voire de facteurs culturels. Par ailleurs, je m’en tiens uniquement aux propos tenus par les accusés et rapportés par la presse régionale et nationale qui a suivi cette affaire ces deux dernières années. Je mets de côté tous les propos des accusés rapportés par les témoins pour appuyer leur action en justice.

1) Jean-Louis Mutte, directeur de Sup de Co Amiens, condamné

En s’exprimant ainsi, Jean-Louis Mutte cherche à se disculper par un syllogisme implicite : j’ai dirigé 30 000 personnes, or nul ne s’est jamais plaint, donc je dirige les hommes sans leur nuire. Mais c’est un sophisme : 30 000 ou 30 millions de personnes ne suffisent pas à faire une vérité universelle. Par ailleurs, la référence à un passé supposé exemplaire n’invalide pas l’accusation d’une faute présente. Après tout, les assassins ont également un passé exemplaire avant de devenir des assassins.

La deuxième partie de la citation est aussi très intéressante. Elle comprend un verbe curieusement choisi : « il m’a fallu attendre 61 ans pour en arriver là ». En un sens, on comprend que Jean-Louis Mutte a voulu dire que son âge et sa carrière plaidaient en sa faveur et que sa présence au tribunal est incompréhensible pour lui. Mais le verbe attendre n’est pas neutre. Il suggère une personne en position d’attente de quelque chose, comme si au fond il n’y avait pas de surprise à être , au tribunal. Le sens se renverse alors : c’est une situation à laquelle, plus ou moins consciemment, il s’attendait.

  • « Nous sommes à la tête d’une école de commerce, de business. La vie de l’école, c’est la guerre, et j’essaie de prendre soin de mes soldats, si je puis me permettre cette analogie militaire. » (source : Libération, 7 juillet 2011)

Que le commerce soit un champ d’affrontement impitoyable où luttent des acteurs en féroce compétition, c’est là une évidence de tous les instants. Faut-il pour autant qu’une école de commerce reproduise cette violence? Ce serait aussi contre-productif que – pour reprendre l’analogie militaire de Jean-Louis Mutte – si l’état-major des armées gérait ses hommes révolver sur la tempe.

Outre le fait qu’elle soit une absurdité, l’affirmation selon laquelle « la vie de l’école, c’est la guerre » en dit long sur l’état d’esprit de la direction. En effet, Jean-Louis Mutte n’évoque pas la guerre des écoles de commerce entre elles, ce qui pourrait éventuellement se comprendre, mais la guerre portée au sein de l’école elle-même. Comment est-il seulement possible qu’un directeur d’école revendique la guerre comme l’état normal de la vie de son école ?

Il y a là au fondement de cette déclaration une conception extrêmement archaïque du management où le supérieur se conçoit comme un chef de guerre et où les subordonnés sont considérés comme de la chair à canon dont le chef dispose à sa guise. A la rigueur, c’est un fantasme de puissance, une sorte jouissance de l’autorité pour l’autorité. Mais il y a fort à parier que cette conception guerrière du management n’est pas propice à la motivation et à la mobilisation des équipes et que, justement en cas de crise majeure où il faut faire face à une situation difficile, le chef risque de se retrouver bien seul.

C’est ce qu’a déclaré Jean-Louis Mutte aux enquêteurs qui l’interrogeaient sur le cas de la secrétaire de direction qui a appris en juillet 2008 qu’elle devait changer de service à la rentrée. Ayant demandé à déménager elle-même son bureau, elle a eu la surprise de trouver à son retour de vacances le 25 août ses dossiers par terre et son bureau occupé. Après d’autres brimades, elle est entrée dans une profonde dépression.

Le propos de Jean-Louis Mutte est pour le moins curieux. Apparemment, cette employée n’avait pas demandé à conserver son bureau mais à le déménager elle-même. Elle n’en revendiquait pas la propriété mais la maîtrise du processus de transfert. La violence qui s’est exercée concerne alors le fait qu’il n’y ait pas eu de coopération, mais décision unilatérale d’agir en son absence. Autrement dit, le directeur a refusé à son employée le seul acte positif permettant de donner un minimum de sens à son déclassement professionnel. A son retour de vacances, elle savait qu’elle serait moins que ce qu’elle était, mais elle ne s’attendait pas n’être plus rien.

2) Roger Davis, directeur délégué de Sup de Co Amiens, acquitté

  • « Les étudiants disent de moi que je suis froid, distant, disciplinaire et juste. Mais quand je dis ça à mes enfants, ils rigolent» (source : Courrier Picard, 30 janvier 2012)

Roger Davis a conscience de son caractère froid et autoritaire. Mais il atténue l’effet de cette conscience en prenant ses propres enfants à témoin, comme s’il ignorait que de la vie privée à la vie professionnelle il y a une différence fondamentale : l’importance de la représentation de soi et de sa fonction sociale en contexte professionnel.

J’ai déjà traité de ce thème sur ce blog dans l’article L’art du caméléon : enjeux culturels où il apparaît que les Britanniques sont les plus nombreux en Europe (64%) à adopter un comportement différent au travail et dans la vie privée (Roger Davis est lui-même britannique). Le fait qu’il revendique ce côté « froid, distant, disciplinaire et juste » alors même que ses enfants le perçoivent différemment montre combien il adopte un rôle spécifique qu’il estime correspondre à sa fonction.

Ensuite, Roger Davis décentre grossièrement le questionnement. Alors que les enquêteurs l’interrogent sur son comportement vis-à-vis de ses collaborateurs, il préfère évoquer le ressenti de ses étudiants et de ses enfants. C’est certes intéressant mais cela ne nous apprend rien sur la nature de ses pratiques managériales.

Enfin, pour l’anecdote, il est ironique de noter qu’à côté de ses fonctions d’encadrement, Roger Davis est également en charge du DCP, Développement des comportements professionnels des étudiants…

3) Isabelle Mathieu, directrice administrative, acquittée

  • « Je pense que certains salariés qui se disent en souffrance profitent de cette situation pour excuser leurs carences ou leur ressentiment envers une entreprise où l’on n’est pas heureux. » (source : Libération, 7 juillet 2011)

Voilà une déclaration retorse, à multiples tiroirs et sous-entendus. D’abord, la mise en doute des souffrances qui touchent, rappelons-le, 20% des effectifs selon l’inspection du travail: “qui se disent” en souffrance, comme s’il ne s’agissait que de paroles, et non pas de faits. Ensuite, non seulement ces salariés mentent, mais en plus ils « profitent de cette situation » : c’est le soupçon désormais porté sur les salariés implicitement accusés de tirer avantage et profit de ce procès.

Enfin, Isabelle Mathieu estime que la démarche des plaignants vise à « excuser leurs carences ou leur ressentiment ». Autrement dit, ces salariés sont jugés à la fois incompétents et ingrats. Ils se seraient lancés dans cette procédure judiciaire pour trouver une forme de rédemption à leurs propres imperfections. Cette interprétation est tellement absurde qu’elle ridiculise le propos d’Isabelle Mathieu. Ajoutons l’usage surprenant du « on » : « une entreprise où l’on n’est pas heureux ». Pourquoi pas : « où ils ne sont pas heureux » ? Pour ne pas dire « nous » peut-être ?…

4) Georges Pouzot, directeur de l’Isam rattaché à Sup de Co Amiens, acquitté

  • « J’ai oublié l’humain pour ne poursuivre que les objectifs que je m’étais fixés. […] Je croyais qu’elle était contente de la confiance que je lui portais. Je l’ai laissée se défoncer à son travail, cela profitait à tout le monde… sauf à elle finalement. » (source : Libération, 7 juillet 2011)

C’est une déclaration que Georges Pouzot a faite devant les policiers. Il était alors question d’Elisabeth Lemaire, une employée qu’il mettait sous pression. Par exemple, il lui a demandé un vendredi à 20h30 de traiter un fichier pour le lendemain matin alors qu’elle avait un mariage. Cette employée a perdu 22 kilos en un an.

Oublier l’humain, c’est se déshumaniser. Et c’est être certain de voir s’évanouir la motivation et la mobilisation des collaborateurs, et donc de ne pas atteindre les objectifs en question, sauf à se livrer à des pratiques inhumaines. « Je croyais qu’elle était contente de la confiance que je lui portais » : il dit lui-même qu’il s’agissait d’une croyance, autrement dit son sentiment s’appuyait sur une conviction personnelle, et non sur une relation interpersonnelle.

D’ailleurs, il ajoute : « Je l’ai laissée se défoncer à son travail, cela profitait à tout le monde… sauf à elle finalement. » Georges Pouzot utilisait donc le prétexte de cette relation qu’il estime privilégiée avec Elisabeth Lemaire pour en exiger toujours plus. Jusqu’au point de rupture. Il avait clairement conscience de cette situation critique, ainsi qu’en témoigne une phrase prononcée en public : « Il faut aider Elisabeth, sinon elle va finir suicidaire. » Le Courrier Picard du 30 janvier 2012 rapporte cet échange entre la juge Stella et Georges Pouzot au sujet de cette phrase:

La juge Stella : Et « Il faut aider Elisabeth sinon elle va finir suicidaire » ?
M.Pouzot : « D’accord, c’est extrêmement maladroit. Je manquais de temps à la fin d’une réunion. J’ai voulu donner de la force à mon propos. »
La juge Stella : « Mme Lemaire a ensuite fondu en larmes. Vous n’êtes pas allé la voir ? »
M. Pouzot : « Non, j’avais d’autres activités. »
Me Marras : « Vous ne vous sentez pas lâche ? »
M. Pouzot : « J’avoue que ce n’est pas glorieux. »

Et pourtant, le déni reste total chez Georges Pouzot, ainsi qu’en témoigne ce propos qu’il a tenu lors du procès :

  • «Tous les reproches qu’elle me fait sont infondés dans mon esprit et réels dans le sien. Il y a une incompréhension, un manque de communication. »  (Source : Courrier Picard, 30 janvier 2012)

5) Bernard Désérable, président de la CCI d’Amiens, représentant de la personne morale de Sup de Co, acquitté

Me Beaussart : « Comment expliquez-vous le mal-être de 7 personnes ? Encore une fois, c’est vous le patron. »
M.Désérable : « Jamais le médecin du travail (NDLR : vu en février 2010) n’a parlé de harcèlement. J’ai demandé un audit. »
Me Beaussart : « Mais vous n’avez pas cherché à comprendre ? »
M. Désérable : « Je me suis davantage attaché à faire que ça ne se reproduise pas plutôt qu’à comprendre. » (Source : Courrier Picard, 30 janvier 2012)

J’indique cet échange avec Me Beaussart, porte-parole de la personne qui s’est suicidée en se jetant par la fenêtre, surtout pour la réplique finale où Bernard Désérable affirme sans craindre le ridicule qu’on peut faire en sorte que ne se reproduise plus un problème qu’on ne cherche pas à comprendre. Comment une telle chose est-elle possible ? Cela ressemble furieusement à l’autruche qui essaie d’éviter un danger tout en ayant la tête sous le sable. Au moins, il est rassurant de savoir que Bernard Désérable ne dirige pas une compagnie aérienne ou une centrale nucléaire…

Jean-Louis Mutte ou le tragédien grec

« Motivez les acteurs avec du rêve, de l’émotion, du cœur »

Cette douce « recommandation » fait partie des conclusions de… Jean-Louis Mutte lors d’une présentation au Club Utilisateurs ARIS en mars 2006 (ici, en pdf). Voilà une louable intention qu’il semble difficile à mettre en pratique soi-même.

Mais ce n’est pas tout. Sur le site de Sup de Co Amiens, Jean-Louis Mutte a eu l’excellente initiative de mettre en ligne ses articles et contributions. En août 2004, il rédige un texte : Némésis vient toujours à pied (pdf), en référence à la déesse grecque de la vengeance qu’on invoque « pour décrire une punition méritée », comme il l’indique en note. Un texte si prémonitoire de ses ennuis actuels qu’il en devient prophétique. Il commence de cette façon :

« Gageons que ce proverbe grec va prendre toute sa signification dans les années à venir, car nous assistons aujourd’hui à la mise en place des ferments d’une réaction future sinon violente, à tout le moins sans équivoque, de la part des salariés. »

Il évoque ensuite les pratiques sauvages des entreprises qui imposent à nouveau leur loi aux salariés, puis poursuit ainsi :

« On pensait cette époque révolue, on croyait naïvement que les difficultés rencontrées dans le management des talents au cours de ces dernières années auraient ouvert les yeux aux dirigeants d’entreprise et à leurs actionnaires. »

Mais les entreprises n’en font décidément qu’à leur tête et les salariés souffrent de devoir subir leur loi cruelle. Et comme dans toute bonne tragédie grecque où le héros accomplit la destinée funeste qu’il a lui-même prononcée, Jean-Louis Mutte annonce en 2004 ce qui sera son sort en 2012 :

« Comment peut-on oublier que les rapports de force n’ont jamais conduit à créer des organisations viables et porteuses d’avenir ? […] Rendez-vous dans quelques années, quand les salariés, qui eux n’ont pas la mémoire courte, rappelleront à leurs employeurs que cette fois ils sont en position d’imposer leurs règles. »

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Pour prolonger, je vous invite à consulter sur ce blog:

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Quelques suggestions de lecture:

7 Comments

  1. alain Delamarche

    Bonjour à tous,

    A l’aide du minimum, encore une démonstration implacable !!!
    Les ravages causés sont de fait suffisamment révélateurs en eux mêmes…
    Du petit bout de ma lorgnette, j’observe ces dirigeants bouffis de la puissance de leurs épaulettes et je me demande …
    Quels sont les facteurs agravants qui ;
    a) peuvent amener un manager “normal” à de telles dérives aveugles et destructrices
    b) protègent ces déviations par une impunité suffisante sinon totale
    Au moins en connaissant les racines du mal …

    http://www.viadeo.com/fr/profile/alain.delamarche

  2. Benjamin PELLETIER

    @Alain – Tant que l’exercice du pouvoir sera source de jouissance, on ne verra malheureusement pas disparaître ce genre de comportement. Autant dire jamais. Ce qui manque ici, ce sont les garde-fous dans la mesure où, tout en respectant le jugement d’innocence des trois autres accusés, le directeur n’était pas contredit dans son attitude par les autres dirigeants.
    Par ailleurs, ne nous focalisons pas non plus sur la dimension culturelle: si ce cas révèle certaines tendances culturelles plus fréquentes en France qu’ailleurs, le “management pathogène et dictatorial” n’a pas de nationalité…

  3. L’opposition entre la sphère publique et la sphère privée, a été bien été décrit par Hannah Arendt.
    Elle considère que l’égalité au sein d’un groupe est d’abord une égalité face au despotisme du leader du groupe. Ce despotisme va avoir une tendance naturelle a « normaliser » les comportements pour éliminer les gestes spontanés voir les exploits individuels.
    Cette contradiction traduit le malaise latent. Il est renforcé ici par le caractère « scolaire » et « hors de temps » (du siècle ;-)) de l’école.
    Il est important de comprendre ce qui se passe au Québec en ce moment : « l’école des compétences » en réduisant la « formation de l’individu » à un simple transfert de compétences va produire avec retard mais a l’échelle du pays une situation identique à celle rencontré dans l’école d’Amiens.

  4. Bonjour,
    Je vous lis avec grand intérêt. J’étais témoin pour l’une des parties civiles dans ce procès. Sachez que le parquet fait appel pour l’ensemble des prévenus.L’affaire judiciaire n’est donc pas terminée. Et les managers mis en cause sont toujours en activité…
    Bien à vous.

  5. Benjamin PELLETIER

    @Legris – Merci pour votre message et n’hésitez pas à signaler ici les suites de cette histoire…

  6. Benjamin PELLETIER

    Mise à jour – Le Monde du 11/09/13 – Harcèlement à Sup de co Amiens : la justice alourdit les peines
    Extrait:

    La cour d’appel d’Amiens a confirmé, mercredi 11 septembre, la condamnation en première instance de Jean-Louis Mutte, ancien directeur général de Sup de co Amiens, pour harcèlement moral. Mais la peine a été modifiée : six mois d’emprisonnement avec sursis au lieu de huit avec sursis et une amende de 10 000 euros au lieu de 5 000 euros.

    Par ailleurs, elle a condamné Georges Pouzot, le directeur de l’ISAM, un institut appartenant au groupe, ainsi que l’association du groupe, présidée par Bernard Désérable, jugée en tant que personne morale, qui avaient été relaxés en première instance. Le premier à trois mois d’emprisonnement avec sursis et 5 000 euros d’amende. La seconde à une amende de 10 000 euros.

  7. Véronique Faucheux

    Des condamnations bien faibles au regard du préjudice subi : il y a quand même eu un suicide par défenestration et une autre employée qui a fait deux tentatives de suicide et une dépression sévère. Beaucoup trop de responsables ont également été acquittés. On ne peut pas dire que la justice a été rendue. Je ressens un profond dégoût.

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