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Les banlieues françaises, cibles de l’influence culturelle américaine

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« Rééduquer, réinformer le public français me semble être la tâche la plus fondamentale aussi bien que la plus urgente pour la politique démocratique américaine en France, et dans ce domaine presque rien d’efficace n’a été fait. » Sydney Hook, un des fondateurs du Congrès pour la Liberté de la Culture, financé par la CIA – citation du Report on the International Day of Resistance to Dictatorship and War, 1949

* * *

Cet article est le deuxième volet d’une étude sur la diplomatie publique américaine en France. Alors que le précédent volet (La diplomatie publique américaine en France : étude de cas) s’intéressait à une action d’influence dans un contexte de gestion de crise pour les Américains, cette seconde partie se focalise sur les très nombreuses actions d’influence culturelle visant à façonner leur image auprès des jeunes des banlieues françaises.

Flashback – un an d’activisme US dans les banlieues françaises

Les actions d’influence culturelle des Américains en direction des banlieues françaises n’ont pas commencé avec l’arrivée du nouvel ambassadeur en août 2009. Les médias français ont déjà évoqué cet activisme, notamment au printemps 2008. Mais du fait de la personnalité du nouvel ambassadeur, un bilan sur un an donne un aperçu tout à fait significatif de ce soft power très particulier qui a pris une ampleur inédite (je salue au passage une note de Pierre Gueydier qui a donné bien des pistes à l’écriture du présent article).

3 août 2009 – Barack Obama nomme Charles Rivkin ambassadeur des Etats-Unis en France. Un des plus importants collecteurs de fonds pour la campagne de Barack Obama, Charles Rivkin a une longue carrière dans l’industrie du divertissement et de la publicité. Il est notamment membre des think tanks Pacific Council on International Policy et Homeland Security Advisory Council.

19 Septembre 2009 – L’ambassadeur américain inaugure un programme franco-américain d’art urbain. « L’ambassadeur Rivkin et son épouse étaient les invités d’honneur du maire de Villiers-le-Bel à l’inauguration de la première peinture murale réalisée dans le cadre d’un programme franco-américain d’échanges artistique et éducatif d’art urbain. » (communiqué de l’ambassade US à Paris)

24 octobre au 9 novembre 2009 « L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, en partenariat avec l’Acsé et AFS Vivre Sans Frontière, invite 24 lycéens français à devenir des ambassadeurs de leur culture aux Etats-Unis. Le programme Jeunes Ambassadeurs, mis en place pour la deuxième année consécutive en France, permettra à des lycéens de conditions modestes de passer 15 jours aux Etats-Unis. » (communiqué de l’Acsé, Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances)

9 février 2010John Travolta se déplace à Rosny pour l’avant-première de son dernier film From Paris with love.

Mars-avril 2010séjour aux Etats-Unis d’une trentaine de Français via le programme du Département d’Etat des Visiteurs Internationaux. Parmi ces jeunes partis en avril figurent Rokhaya Diallo (de l’association Les Indivisibles), Najat Azmy (de l’Acsé) et Ekoué Labitey, rappeur du groupe La Rumeur.

2 avril 2010déplacement de l’ambassadeur américain Charles Rivkin à Bondy à la rencontre des jeunes de banlieue. Il leur déclare notamment: « Chez moi, c’est différent. Tu peux être africain, indien, mais tu es avant tout américain. […] J’aime parler avec tous les Français. Je sais, et je suis sûr, que le prochain leader français est en banlieue ». Avant de partir, il demande aux jeunes : « Si vous aviez des artistes américains que vous voudriez rencontrer, ce serait qui ? »

13 avril 2010 – promesse tenue: l’ambassadeur Rivkin amène Hollywood en banlieue. « Il a évoqué son enfance dans le Sud du Tennessee, soulignant que né citoyen de “seconde zone” il avait su saisir toutes les opportunités grâce à ses études et sa ténacité. » (communiqué de l’ambassade US à Paris) L’ambassadeur Rivkin, l’acteur Samuel L. Jackson et sa femme LaTanya Jackson, ont rencontré un groupe de jeunes originaires de Bondy. L’acteur déclare ainsi aux jeunes :

« Vous êtes l’avenir, saisissez votre chance, construisez-vous un réseau, […] dites que ce n’est pas normal que je ne vois pas à l’écran des gens qui me ressemblent. »

24 juin 2010 – Organisation d’un forum intitulé Create Today à la résidence de l’ambassade des Etats-Unis avec des jeunes entrepreneurs américains et français. Les participants ont débattu des thèmes suivants: “Les soutiens aux jeunes entrepreneurs culturels : le pari de l’aventure ?” et “Nouvelles technologies, nouvelles pratiques : une chance pour les nouvelles productions culturelles ?”. Lors du déjeuner dans le jardin de la Résidence, les invités ont assisté à la création d’une sculpture par Véronique Chalandar et écouté la chanson “Vida loca” du groupe de rap K.ommando Toxik de Villiers-le-Bel.

29 juin 2010 – L’ambassadeur Rivkin inaugure le premier Paris Hip Hop Campus au WIP-La Villette. Il assiste à la première table ronde du Paris Hip Hop Campus sur le thème France vs. US : une nouvelle école de la réussite ! (communiqué de l’ambassade US à Paris)

Juillet 2010Mark Taplin est nommé n°2 de l’ambassade des Etats-Unis en France. Diplomate de carrière, M.Taplin est un spécialiste de la diplomatie publique. Sur son profil et son parcours, voir sur ce blog l’article La diplomatie publique américaine en France: étude de cas.

5 août 2010 – Visite à Rosny-sous-Bois des acteurs Sylvester Stallone, Jason Statham et Dolph Lundgren à l’occasion de la sortie en France du film The Expendables. Déclaration de Stallone sur iTélé: « C’était formidable de rencontrer des gens de Rosny-sous-Bois, des gens vrais. »

Septembre 2010 – Selon France Soir, l’ambassade américaine à Paris doit nommer ce mois-ci un nouvel attaché culturel, Rafic Mansour, qui vient de passer un an en Irak et dont le précédent poste était à Alger.

Les témoignages des jeunes

Les témoignages directs sont toujours plus éloquents que les analyses abstraites. Afin de se faire une idée de la perception de ces actions d’influence culturelle des Américains dans les banlieues françaises, voici donc quelques retours d’expérience.

Lors du déplacement de l’ambassadeur Charles Rivkin à Bondy le 2 avril 2010, deux élèves témoignent des relations entre les lycées de banlieues et les Américains :

  • « Ouais, on est déjà allé dans son ambassade à Paris, mais on l’avait pas vu. »
  • « Voilà, nous, on a un projet. On doit partir aux Etats-Unis dans le cadre de notre programme d’Histoire sur la Guerre Froide, pour visiter plusieurs villes. »

Rokhaya Diallo, partie en mars-avril 2010 aux Etats-Unis via le programme d’échange des « Visiteurs Internationaux » a fait part sur son blog Canal Plus (où elle est chroniqueuse) de son témoignage à son retour en France.

Toujours à propos du programme des « Visiteurs Internationaux », France Soir a publié le témoignage de Saïd Hammouche, 37 ans. Il est né à Paris et a grandi à Bondy, en Seine-Saint-Denis. Fondateur du cabinet de recrutement Mozaïk RH, qui vise à favoriser la diversité dans l’entreprise, il est parti fin 2008 aux Etats-Unis via ce programme d’échange :

« Pour eux [les Américains], ces voyages servent à briser nos idées reçues sur leur pays. On n’est pas dupes de leur démarche, on sait qu’on est peut-être manipulés mais je comprends mieux aujourd’hui la volonté de créer, d’entreprendre et d’avancer des Américains. C’est quelque chose de très fort, que je connaissais mal auparavant. »

En juin 2007, le National Council for International Visitors a publié un document à propos de l’application de ce programme en France. Cette note (ici en pdf) s’intitule « L’élection présidentielle française, parfait exemple du succès du IVLP » (International Visitor Leadership Program). Elle rappelle ainsi que Nicolas Sarkozy, accompagné alors par Brice Hortefeux comme « volontaire », mais aussi François Fillon et Christine Boutin ont bénéficié du programme des Visiteurs Internationaux.

La note commence par quelques lignes sur la question de la mesure de l’efficacité du programme. Je vous traduis en français ce passage:

« Il y a plusieurs manières de mesurer l’efficacité du programme « International Visitor Leadership ». L’une des manières les plus communes consiste dans le changement des attitudes et perceptions des participants durant le programme ou une fois retournés chez eux. Une autre mesure de ses effets a lieu lorsque les Visiteurs Internationaux appliquent directement leurs connaissances apprises lors du programme pour apporter des changements dans leur communauté d’origine. Par ailleurs, un programme est souvent considéré comme une réussite quand les Visiteurs Internationaux utilisent leur expérience dans le projet de renforcer les interactions avec leurs liens aux Etats-Unis. »

Le précieux témoignage d’Ali Soumaré

Le 6 août 2010, France Soir a publié un étonnant témoignage. Celui d’Ali Soumaré, candidat PS aux dernières élections régionales, qui en mars avait été accusé d’être un délinquant multirécidiviste par ses adversaires UMP. Je reproduis intégralement l’entretien de France Soir intitulé Comment Ali Soumaré a été traité par l’ambassade américaine :

France-Soir. Comment les responsables de l’ambassade vous ont-ils repéré ?
Ali Soumaré.
Je suis entré dans leur base de données, qui est impressionnante, à la suite des événements de Villiers-le-Bel (il était le porte-parole des deux jeunes adolescents tués dans une collision avec une voiture de police, prélude aux émeutes des 25 et 26 novembre 2007, NDLR). Leur « listing de la diversité » dépasse de loin celui de tous les partis politiques.

F.-S. Qui a établi le contact avec vous ?
A. S.
Randiane Peccoud (chargée de la société civile au bureau des affaires culturelles à l’ambassade des Etats-Unis). Elle a le meilleur carnet d’adresses français de la diversité, elle a tous les contacts : leaders d’opinion, politiques et associatifs. Mon émergence lors de la campagne des régionales, en mars, a développé leur intérêt pour moi. Pendant la campagne, c’était compliqué de se parler. (Ali Soumaré avait été l’objet d’une polémique sur son prétendu casier judiciaire de « délinquant multirécidiviste » qui s’est avérée sans fondement). Mais après l’élection, le responsable du bureau politique de l’ambassade a d’autant plus souhaité me rencontrer.

F.-S. Dans quel but ?
A. S.
Il voulait savoir quels étaient mes contacts avec Martine Aubry (la première secrétaire du PS), comprendre ce qui s’était produit autour de moi, avoir mon point de vue sur la campagne, sur l’émergence potentielle d’autres leaders de la diversité. Il souhaitait aussi en savoir plus sur les figures actuelles : Rachida Dati, Rama Yade…

F.-S. Comment se déroulent ces rendez-vous ?
A. S.
Ils vous reçoivent et ils savent être convaincants. Quand je dis « convaincants », c’est qu’ils obtiennent les réponses qu’ils veulent à leurs questions.

F.-S. Avez-vous eu l’impression d’être passé au scanner ?
A. S.
Oui, ça y ressemble. Ils font un vrai travail d’enquête, ils sont précis, attentifs, ils relancent sur les questions, ils s’intéressent à tout. Avec humour, je leur ai déjà fait remarquer qu’ils devaient même noter les virgules de mes phrases.

F.-S. Quand a eu lieu votre dernier rendez-vous à l’ambassade ?
A. S.
Il y a deux mois et demi, environ, sept ou huit personnes étaient présentes. L’entretien a duré près de trois heures et il aurait pu se poursuivre très longtemps ! C’est impressionnant, et quelque part c’est très flatteur. Après tout, on peut considérer qu’il ne s’agit que de mon point de vue. A un moment, j’ai fait une blague : je leur ai dit que j’allais bientôt partir pour les Etats-Unis. Du tac au tac, ils m’ont répondu : « Ah oui ? Quand ? »

F.-S. En quoi sont-ils intéressés par votre carrière ?
A. S.
Ils veulent savoir si j’ai un plan com dans les deux ans qui viennent, si je souhaite devenir député, si l’on m’a déjà sondé sur mon envie d’être ministre. Ils ont rentré toutes les hypothèses pour 2012. Ils anticipent le retour de la gauche au pouvoir et me demandent si cela m’intéresserait d’avoir davantage de responsabilités, si, et comment, j’y travaille.
F.-S. Que leur répondez-vous ?
A. S.
Que rien n’est écrit en politique, qu’il faut tout construire !

F.-S. Qu’en pense le PS ? Certains vous accusent d’avoir pris la grosse tête…
A. S.
A partir du moment où ils s’intéressent à moi et pas à eux, c’est que j’ai pris la grosse tête. Pour les responsables du parti, il faudrait raser les murs, rester sans rien faire. Certains s’interrogent : on me demande si ces rendez-vous ne sont pas de la prise de renseignement liée au terrorisme. Mais on ne m’a jamais parlé de ça. On discute juste de politique.

F.-S. Evoquent-ils leurs autres interlocuteurs ?
A.-S.
Non, ils se gardent bien de dire avec qui ils sont en contact. En fait, cela fait très « agent secret » !

Pour résumer, nous avons affaire à une diplomatie publique à quatre dimensions :

1) Détection : Les Américains ont mis en place un véritable système de renseignement et de techniques de « chasseurs de tête » (fichiers de contacts, entretiens poussés) pour repérer les jeunes prometteurs dans nos banlieues.

2) Anticipation : Ils sont bien plus en avance que les partis politiques français sur la question de la valorisation de la diversité, d’où l’urgence pour ces derniers de s’interroger sur leur responsabilité politique dans cette faillite.

3) Déstabilisation : Ils sont en veille active sur les failles de la société française pour en tirer profit, voire indirectement les aggraver en gagnant à leur cause des jeunes délaissés par le système social et les autorités publiques.

4) Manipulation: Ils sont prêts à jouer un rôle dans l’avenir politique des jeunes qu’ils ont repérés comme étant prometteurs (proposition de plan de communication et d’accompagnement des ambitions).

Conditionner le potentiel de situation

J’insiste sur le fait que la rédaction de cet article n’est pas animée par une humeur antiaméricaine ni par le délicieux frisson de la théorie du complot. Tout Etat est dans l’obligation de développer une diplomatie publique s’il veut rester maître de sa propre représentation. Y renoncer ou ne pas engager de réflexion en ce sens signifierait s’exposer au risque de voir son image façonnée selon les intérêts d’un autre Etat.

Dans le cas présent, les Américains recherchent par leurs actions dans les banlieues françaises quatre objectifs différents et complémentaires. Il faut là distinguer l’objectif apparent et l’objectif réel, et pour chacun le direct et l’indirect. L’objectif apparent relève de ce que les Américains admettent et revendiquent publiquement. En somme, il s’agit de l’apparence publique qu’ils donnent à leurs actions d’influence et sur laquelle ils communiquent activement. L’objectif réel concerne l’effet désiré, secrètement recherché et volontairement masqué. Ces objectifs se répartissent ainsi :

apparent direct : promouvoir la diversité, le respect des différences culturelles, la réussite pour tous,

apparent indirect : améliorer l’image des Etats-Unis auprès des jeunes musulmans suite aux guerres en Irak et en Afghanistan,

réel direct : développer un réseau d’influence américaine constitué des jeunes d’avenir issus des banlieues, amplifier les failles de la société française, affaiblir le rôle moral tenu par la France auprès des autres nations, surtout depuis son opposition à la guerre en Irak,

réel indirect : déprimer l’exemplarité de la culture française basée sur la triple dimension de l’universalité, de la grandeur et de l’élitisme, une culture qui reste une référence pour de nombreux étudiants, intellectuels, artistes, écrivains et autres créateurs à l’étranger.

Pour résumer ces différents enjeux, une diplomatie publique efficace doit conditionner le potentiel de situation en fonction des intérêts de l’émetteur (sur cette notion de « potentiel de situation », voyez la fin de l’article L’interculturel intégré à la stratégie des entreprises : un exemple). Il faut reconnaître que les Américains ont un réel talent pour percevoir et révéler le potentiel chez les jeunes des banlieues françaises. On peut alors s’interroger sur les freins et obstacles culturels qui nous rendent aveugles et indifférents à ce potentiel (voyez par exemple l’article Approche des différences culturelles : l’art difficile de rendre visible l’invisible).

MàJ du 04/12/2010: suite aux fuites Wikileaks, a été mis en ligne un rapport de l’ambassadeur Rivkin qui décrit la stratégie mise en œuvre par les Américains pour influencer les minorités en France.

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Quelques suggestions de lecture:

10 Comments

  1. Il va s’en dire que la rumeur courrait en 2005 que les meneurs des banlieues avaient été entraînés aux états unis.

    Cet article ne parle que des réseaux dirigés vers les banlieues, les Américain depuis 45 développent des réseaux dans tous les milieux de notre société Française.

    Ils ont les francs-maçons acquis à leur cause depuis longtemps, n’oublions surtout pas les communistes et les socialistes qu’ils ont infiltrés depuis l’époque de leur combat contre le communisme.

    Sans oublier le centre qui n’en rate jamais une pour prendre parti des états-unis.

    Chez les Gaullistes ils ont un peu plus de mal à recruter, ils ont bien mieux réussi à l’UMP. Quand au Front c’est plus dur mais je suis sur qu’ils y ont des entrées mais au cas échéant ils ont ECHELON.

    La France est LE pays qui gène le plus les américains dans leur politique extérieure et ils nous font la chasse partout et dans chacune de nos anciennes colonies.

    Il serait grand temps que la France remette à l’ordre du jour notre défense TOUT AZIMUT. Avec des allies comme eux qui à besoin d’ennemis ?? Les preuves de toutes sortes abondent depuis 1945. Seul feu le Général avait compris.

    Quand à leur diversité, pour y avoir passé plus de vingt ans et rentré en France n’est pas une diversité raciale mais de talents. Vous formez des équipes avec des éducations différentes, s’il s’avère que celui qui à le PhD en physique est Afro-américain, que l’expert en psychologie est hispanique, l’ingénieur caucasien, ils les feront travailler ensemble pour réfléchir sur un nouveau produit. Et ils appellent ça la diversité…. avec des gens de même niveau intellectuel et rien à voir avec les races. S’ils ont le niveau requis alors ils ont droit à la diversité.

    Je peut vous certifier que de nombreux milieux sont extrêmement racistes et de surcroît francophobes.

    Merci de débattre ce sujet, continuez et faites attentions aux bandes dessinées venant de chez eux, un des supports favoris de leurs services de propagande.

  2. Benjamin PELLETIER

    @ Olivier – Il est certain que la France pose et a toujours posé un problème aux Américains par sa contestation de leur hégémonie culturelle. Pour ma part, je laisse les rumeurs de côté et m’en tiens à ce que l’analyse peut produire en croisant les sources d’information. Évitons ainsi de combler l’inconnu ou l’ignorance par des causes imaginaires…

  3. Tout cela évoque formidablement le dernier film de Polanski, “The Ghost Writer”.
    Une fois de plus, la naïveté des journalistes est confondante.

  4. Benjamin PELLETIER

    @ Arnaud – j’ajouterai que ce qui est souvent confondant chez les journalistes, c’est l’absence de questionnement sur les causes réelles des phénomènes apparents. Et quand ce questionnement intervient, c’est malheureusement sur le registre de la polémique ou du fantasme…

    Pour donner suite à cet article, sachez que le New York Times a publié le 22 septembre un surprenant article très complaisant consacré à l’activisme US dans les banlieues françaises. Il s’intitule “Feeling slighted by France, and respected by US” (Ils se sentent méprisés par la France et méprisés par les US)…

  5. Je ne comprends pas bien pourquoi l’auteur se sent obligé de préciser qu’il n’est pas motivé par l’antiaméricanisme. Parce qu’il y a de quoi être révolté, quand on a De Gaulle comme référence historique…

    Leur politique dans les banlieues est effrayante. Elle montre pourquoi ils n’ont plus d’argent pour s’occuper de leur propre pays: ils sont dans une conquête du monde, une fuite en avant.

    Heureusement que celle-ci est en train de leur échapper!

  6. Benjamin PELLETIER

    @ Pedrag – Les USA sont en France soit diabolisés soit adulés. Quand on les critique, on est taxé d’antiaméricanisme; quand on les loue on est accusé d’atlantisme. Il serait cependant souhaitable qu’on puisse questionner le rôle et l’influence des USA sans verser dans l’un ou l’autre de ces travers. Pour ma part, je ne suis pas plus antiaméricaniste qu’américanophile. Mais les positions extrêmes sont si fréquentes qu’il est parfois nécessaire de préciser qu’on n’est pas forcément antiaméricaniste quand on critique les USA – ce qui ne veut pas non plus dire qu’on est américanophile quand on loue certains éléments de la culture américaine…

  7. Hollywood a ete cree pour ca! Repandre la culture americaine. C’est une question de moyens, les films qui restent longtemps a l’affiche sont des blockbuster americains qui ont pour but de repandre les principes americains, insidieusement ou ouvertement. Les Etats-Unis influencent tous les pays qui ralentiraient la propagation de leur ideologie et ca depuis que le pays a les moyens de le faire.
    C’est une question de moyens, c’est tout. Je suis sur que la France fait la meme chose la ou elle le peut, la seule difference c’est l’ideologie politique ou devrais-je dire les interetes economiques de la France.
    Maintenant, je crois que la France n’a pas autant d’importance sur le plan international que ce que l’on croit, c’est fini le siecle des lumieres…
    Si les US reussissent leurs coups c’est que la France n’a plus cette aptitude a repandre les idees des droits de l’homme et de republique souveraine…
    De toute facon, les gouvernements ne sont plus que des outils pour les companies transnationales…

  8. Benjamin PELLETIER

    @ Pascal – pour prolonger les éléments de votre réaction, je vous invite à consulter sur ce blog l’article Guerre des mondes, guerre des représentations qui met en évidence comment certains films hollywoodiens véhiculent et déforment la représentation des autres cultures.

  9. Avec Sarkozy De Gaulle souffre dans sa tombe. Il est le pion des américains. La France doit faire attention d’abord avec elle-même,toutes les failles crées par le président et sa bande ne sont pas à son avantage et le gouvernement américain en profite.Tandis que l’image de la France se détériore.

  10. Benjamin PELLETIER

    @ Jacques – Ne cédons pas à cette tendance actuelle qui consiste à renvoyer tout problème social à Nicolas Sarkozy, c’est là appauvrir considérablement les problématiques en jeu qui ne sont pas le fait d’un seul homme mais le croisement de multiples facteurs qui ont leur histoire propre.

    Par ailleurs, avant de le faire dans sa tombe, De Gaulle aurait pu se retourner de son vivant car, de son temps, les actions d’influence des Américains en France dans le contexte de guerre froide culturelle étaient bien plus vastes et ambitieuses qu’elles ne le sont aujourd’hui… Je vous renvoie ici au livre de l’historienne Frances Stonor Saunders Qui mène la danse? La CIA et la guerre froide culturelle.

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