Influence, Revues de presse

Minorités sur un mode majeur – revue de presse

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 Revue de presse des articles du mois de juillet ayant attiré mon attention et alimenté certains articles du blog.

Rubriques : Particularismes culturels – Enjeux interculturels – Management – Minorités en France et aux Etats-Unis – Chine – Influence

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Particularismes culturels

  • Une exception culturelle française sur le mode mineur

La Commission européenne s’est penchée sur les différents systèmes éducatifs en Europe. Le Monde note que « la formation initiale des enseignants telle qu’elle est organisée dans notre pays est un modèle minoritaire, si ce n’est isolé, en Europe ». Alors que les autres pays européens alternent formations disciplinaire et professionnelle en même temps, la formation professionnelle succède en France à la formation disciplinaire.

Cette singularité ne serait pas si remarquable si la France n’avait pas tendance à privilégier les connaissances disciplinaires « au détriment de l’apprentissage du métier ». Ce modèle très et trop académique n’est pas susceptible de permettre de tenir les engagements pris par les Etats membres en 2007 visant à promouvoir l’acquisition de compétences permettant « d’enseigner efficacement dans des classes hétérogènes composées d’élèves issus de différents milieux socioculturels avec un large éventail de capacités et de besoins ».

  • Des pays majoritairement musulmans mais économiquement minoritaires ?

La question du sous-développement économique des pays musulmans se focalise très souvent sur le seul facteur religieux en mettant en avant l’incompatibilité de l’islam avec le monde contemporain. Capital a mis en ligne un article dont le titre semble reprendre cette thèse : L’islam est-il un frein au développement économique ? mais il a le mérite d’explorer un éventail plus large de causalités, notamment politiques. En voici un extrait :

“Pourquoi cet empire a-t-il fini par être dépassé par l’Occident ? L’explication la plus immédiate tient moins à l’islam qu’au colonialisme et aux pillages organisés par les pouvoirs politiques successifs. C’est en les écrasant sous les taxes et les réquisitions que les Mamelouks, descendus du Caucase, ont ruiné l’agriculture et le commerce du Moyen-Orient à partir de 1382. Avec l’arrivée des Ottomans au XVIe siècle, la situation a empiré. «En l’absence de toute politique de travaux publics, les canaux d’irrigation se sont envasés, la famine et les maladies se sont multipliées», note l’historien Peter Mansfield. Le détournement progressif de la route commerciale terrestre entre les Indes et l’Europe – les marchandises étant désormais transportées par galion via le cap de Bonne-Espérance – a achevé de saper le fondement traditionnel de l’économie arabe.”

  •  Facebook, réseau (parfois) majoritaire

Avec Pourquoi on est sur Facebook, le Brésil sur Orkut, Taïwan sur Plurk, rue89 nous permet de découvrir la diversité des réseaux sociaux et surtout l’impact des facteurs culturels qui déterminent l’adhésion à un réseau plutôt qu’à un autre. Ainsi, le succès du réseau Orkut au Brésil (deux fois plus d’utilisateurs que sur Facebook) s’explique notamment par le fait que ses membres notent le degré d’amitié et de loyauté de leurs contacts : « C’est cette expressivité qui plaît aux Brésiliens. »

A Taïwan, le site de micro-blogging Plurk rassemble deux millions d’utilisateurs actifs sur les cinq millions que le réseau compte dans le monde. Les Taïwanais apprécient particulièrement le compteur de l’activité de l’utilisateur qui s’appelle le « Karma ». Au Japon, le réseau Mixi comprend 23 millions de membres et repose sur le principe de l’anonymat et du pseudonymat (contrairement à Facebook où l’on affiche la plupart du temps sa vraie identité et à Google + qui refuse les pseudonymes) : « La communication y est à l’image de la société japonaise : implicite ».

Notons enfin que l’article ne donne pas d’explication sur l’absence en France d’alternative à Facebook, comme c’est le cas au Brésil, à Taiwan ou au Japon : manque d’innovation en la matière ou adéquation des tendances culturelles françaises avec le fonctionnement de Facebook ?

Enjeux interculturels

  • L’expérience à l’international minorisée

Les enjeux interculturels se rencontrent d’abord dans l’expérience de l’expatriation. Il est donc essentiel d’analyser la façon que nous avons de percevoir et concevoir l’expatriation pour approcher ces enjeux. Le quotidien gratuit 20minutes a mis en ligne un article préoccupant en la matière : CV : Les expériences à l’étranger sont-elles vraiment un plus? Loin d’apporter une valeur ajoutée à un profil, l’expatriation suscite malheureusement souvent la méfiance de la part des recruteurs. L’expatrié de retour en France est rapidement assimilé à un vacancier et l’expérience à l’international vantée pour ses mérites au moment du départ est vécue comme un handicap au moment du retour.

Pour compléter, je vous renvoie à la précédente revue de presse (Chine tonique et gueules de bois) qui mentionne une étude sur les expatriés, selon laquelle l’expérience acquise à l’étranger est peu reconnue par les entreprises. Pour rappel, 28% des expatriés ont bénéficié d’une prime à leur retour. 42% vivent difficilement la période de réadaptation, ce qui en poussent 47% à changer par la suite d’employeur. Cette proportion s’élève à 62% pour les expatriés originaires d’Europe de l’Ouest.

  • La France, de mode majeur en mode mineur

Notamment en Afrique où le sentiment anti-français ne cesse de gagner de l’importance. Avec la France n’a plus la cote en Afrique, Slate dresse un état des lieux inquiétant, notamment au Gabon, de ce désamour grandissant. Comme le note un intellectuel congolais, le risque est qu’il devienne incontrôlable et que la France devienne « le bouc émissaire de tous nos problèmes, nos insuffisances et nos malheurs ».

Cette relation ambivalente amour-haine de la France en Afrique se retrouve, toute proportion gardée, en Syrie. Comme pour les relations avec l’Afrique, il faut se plonger dans l’histoire du XXe siècle pour comprendre ce statut ambigu. C’est le mérite de cet article : Quand la France régnait sur la Syrie. Cette histoire méconnue continue de peser sur les relations entre les deux pays. En avril 1920, la Société des Nations confie à la France le mandat syrien afin de mener le pays à l’autodétermination politique. Mais dès juillet 1920, l’armée française impose sa loi pour une durée de 26 ans. Comme le rappelle l’historien Christian Velud :

« Ce début dramatique de l’expérience mandataire française en Syrie allait faire figure de symbole. Pour les foules arabes, la prise de Damas, tout à la fois cité millénaire, ville impériale, sanctuaire et gardienne de l’identité arabe, cause une immense émotion. Pour les Français, c’est une revanche, celle d’un Occident chrétien sûr de son bon droit au lendemain de la Première Guerre mondiale. »

  • La tyrannie des critères majoritaires

Slate constate qu’en Afrique la dépigmentation a la peau dure. Malgré les risques pour la santé, de nombreux hommes et femmes africains continuent à se décolorer la peau. Avec la colonisation s’est répandue l’idée que le noir était synonyme de malédiction. Des siècles de domination occidentale ont fortement ancrée cette idée reçue.

Mais les motivations pour avoir la peau claire peuvent aussi être surprenantes. L’article cite le cas d’une famille polygame dont l’une des épouses cherche à s’éclaircir la peau par rivalité avec l’autre épouse :

« Mon mari a épousé une femme peuhle, plus claire que moi. Je me dépigmente pour qu’il sache qu’elle n’a pas le monopole de la beauté. »

Critères majoritaires et critères occidentaux se recoupent donc souvent – par exemple dans un domaine a priori surprenant : la démographie, ou plus précisément le contrôle des naissances. Un article passionnant de Slate : Pourquoi tant de garçons? Demandez à l’Occident explore les raisons du déficit de plus de 160 millions de femmes en Asie. Les explications habituelles mentionnent des raisons culturelles (le rôle prépondérant des fils) et économiques (la force de travail masculine).

Or, une analyse plus poussée, notamment historique, fait apparaître que « la sélection du sexe s’est étendue au-delà des frontières religieuses et culturelles » pour atteindre des pays comme le Vietnam, l’Albanie ou l’Azerbaïdjan. Et que ce « succès » est moins dû aux coutumes locales qu’aux campagnes occidentales – entendez : américaines – des décennies précédentes :

« Des organisations comme l’Agence américaine pour le développement international (USAID), la Banque mondiale ou la fondation Rockefeller financèrent des politiques de réduction du taux de natalité à l’étranger, tandis que la fédération internationale des plannings familiaux (IPPF) et le Population Council coordonnaient les efforts sur le terrain. »

Avec la crainte de l’explosion démographique des pays asiatiques à une époque où ils étaient sous-développés, les Occidentaux ont incité ces pays à contrôler leur population et surtout à sélectionner les sexes des enfants en favorisant les garçons au détriment des filles : « les conseillers et chercheurs occidentaux ont participé à cette réduction redoutable du nombre de femmes et de filles dans les pays en développement ».

Enfin, pour prolonger la réflexion, vous lirez avec intérêt un article du Monde sur les femmes de pouvoir en Asie. De nombreux pays asiatiques (Thaïlande, Inde, Pakistan, Sri Lanka, Bangladesh, Philippines) ont fait l’expérience de femmes au poste de présidente ou de Premier ministre, ce qui ne signifie pas forcément des avancées sociales en matière de droits des femmes. Ces femmes de pouvoir s’inscrivent avant tout dans la tradition :

« Le succès de ces femmes de pouvoir en Asie est le fruit d’un double paradoxe : d’abord, le contraste entre leurs réussites et le caractère machiste des sociétés dont elles sont issues. Leurs victoires n’illustrent donc pas toujours une réelle avancée de la position des femmes dans les pays où elles ont été élues : c’est l’héritage familial, au sens politique du terme, qui a joué un rôle fondamental dans leur accession au sommet. »

Management

Minoritaire, il l’est certainement, et même isolé et unique dans sa démarche : Vineet Nayar, PDG de la firme indienne de services informatiques HCL Technologies, a renversé les règles au sein de son entreprise. Convaincu que « le rôle du management n’est pas d’asservir l’action collective à des indicateurs de contrôle, mais de dynamiser celle-ci en soutenant la coopération, l’engagement et la compétence des personnels », il a pour slogan : « Les employés d’abord, les clients ensuite ».

L’objectif de la démarche de Vineet Nayar est de préserver la créativité et la capacité d’innovation de ses équipes. Or, le management traditionnel, directif et autoritaire, bride les énergies. Les employés de HCL sont donc appelés à participer à la démarche managériale. Cela passe par exemple par la transparence en la matière : « chacun a pu consulter l’évaluation à « 360° » de son manager – c’est-à-dire les perceptions des chefs, des subordonnés et des collègues sur l’action de ce dernier », des informations habituellement hautement confidentielles.

Voilà une optimisation des talents dont bénéficient peu les DRH français. A quoi servent les DRH français ? rend compte d’une enquête menée auprès de 1000 DRH de 40 pays.  44% seulement des DRH français disent « décliner les enjeux opérationnels en actions RH » (contre 68% en moyenne), 41% « être associés dans la planification des opérations” » (contre 57%) et 37% seulement « être sollicités en matière d’organisation du travail » (contre 54%). En outre, 50% disent utiliser des indicateurs de satisfaction de leurs salariés pour piloter leur action, contre 76% pour l’ensemble des DRH interrogés. Est-ce à dire que les DRH français occupent une fonction plus cosmétique qu’opérationnelle ? Ou que, plus fondamentalement, le facteur humain reste en France une dimension largement négligée par les états-majors des grands groupes ?

Minorités en France et aux Etats-Unis

Etes-vous au courant que le ministre de l’Intérieur vient de réduire de moitié la liste des métiers ouverts aux étrangers ? Quel traitement journalistique de ce sujet, quelles conséquences positives et/ou négatives sur l’économie et l’emploi, quel débat public sur les raisons de cette décision, quelles explications, quelles analyses ? Rien, ou pas grand-chose, et pourtant il s’agit là d’un sujet majeur quand on considère la liste  des emplois non pourvus sur le marché du travail, le discours sur l’immigration choisie, l’image de la France à l’international, etc.

Le CSA a publié son rapport sur la représentation de la diversité dans les programmes de télévision (ici, en pdf). Vous lirez avec intérêt les analyses et statistiques sur la figure du héros et son profil socioculturel dans les séries françaises. Le document comprend également les déclarations d’intention des chaînes de télévision pour promouvoir la diversité culturelle.

Cette promotion doit-elle être le résultat d’une évolution naturelle de la société ou d’une politique d’incitation ? Difficile de se prononcer en France dont le modèle culturel repose sur l’universalité abstraite des citoyens, hors toute référence à l’origine ethnique. Et cependant, des élus d’origine immigrée appellent à un débat sur les statistiques ethniques. Rappelons que ces statistiques sont interdites en France. Selon ces élus, elles pourraient apporter une visibilité aux discriminations et une approche objective sur l’efficacité ou non des politiques d’intégration.

Certes, la réflexion sur le sujet a le mérite d’être lancée par des élus issus de l’immigration. Mais il serait utile de se pencher sur les raisons de leur démarche. Libération nous apprend que ces élus reviennent d’un « voyage-étude » aux Etats-Unis organisé par l’ambassade des Etats-Unis et la French Americain Foundation. Ceux qui ont lu sur ce blog La stratégie américaine pour influencer les minorités en France savent que ce type d’initiative s’inscrit dans un vaste plan d’influence culturelle lancé par les Etats-Unis en France. Dès lors, lorsque le journaliste de Libération commence son article par cette interrogation : « La conquête de l’Amérique avant celle du pouvoir ? » on se demande comment il est parvenu intellectuellement à un tel renversement de la réalité car il est bien plutôt question d’une conquête des élus de la diversité par l’Amérique.

Sur le sujet de l’immigration et de l’égalité des chances, je vous renvoie à l’interview d’Hugues Lagrange dont le livre important Le déni des cultures avait à l’automne dernier suscité de vives (et stériles) polémiques. Interrogé sur cette question des statistiques ethniques, il adopte un point de vue compréhensif dans la mesure où ces statistiques ne servent pas à piloter la politique d’intégration :

« Je ne vois aucune objection à mentionner dans le recensement national le pays de naissance des parents ou la religion dans laquelle on a été élevé. Ni à diffuser des données statistiques fines sur la distribution des origines ethniques par quartier. Cela enrichirait grandement notre compréhension des situations sociales et de la dynamique locale des inégalités. En revanche, l’action publique ne peut pas cibler une population immigrée en particulier. Aider les Turcs parce qu’ils sont turcs revient à appliquer une politique ethnicisante. »

Enfin, dans Le Monde Diplomatique, un article évoque le devenir démographique des Etats-Unis vers une société post-européenne. 2050 est le moment du basculement de la population américaine d’une majorité blanche à une majorité de minorités non-blanches. Le géographe Philippe Rekacewicz a ainsi réalisé la projection suivante :

Chine

Trois articles permettent de faire un point rapide sur les différentes dimensions de la Chine d’aujourd’hui. D’abord, le Wall Street Journal propose un étonnant reportage sur un faux magasin Apple à Kunming. Nom, design, décoration, habillement des vendeurs, tout a le goût et la couleur d’un Apple Store sans en être un vrai. Cet article mérite d’être lu non pas pour l’habituelle dénonciation des contrefaçons chinoises mais pour cette fascinante culture de la copie qui est propre à la Chine (voir également dans la dernière revue de presse le projet chinois de cloner un village autrichien).

Ensuite, la présence grandissante de la Chine en Afrique amène certains pays à s’interroger sur des mesures de protectionnisme économique. Voilà qui est révélateur de la complexité grandissante des interactions économiques et culturelles. C’est le cas du Zimbabwe dont le président de la Confédération des Industries s’est récemment alarmé des risques encourus par les entreprises de son pays du fait de la concurrence chinoise : « Les véhicules à moteur et l’industrie de la chaussure ont besoin de protection. Nos entreprises ne peuvent pas concurrencer les paires de chaussures chinoises à 1 dollar. Les importations deviennent un problème pour les industries locales. »

Enfin, ces interactions nouvelles peuvent entraîner une surprenante convergence d’intérêts à tous les niveaux (politiques, géopolitiques, économiques, culturels). C’est le cas de la Chine et de l’Arabie saoudite. Dans un article très détaillé : Pékin et Riyad rouvrent la route de la soie, Alain Gresh fait le point sur l’histoire et l’actualité des relations entre les deux pays, un article essentiel pour saisir l’intensité des relations de pays non-occidentaux.

Influence

La France est encore une fois passée à côté de sa candidature aux Jeux Olympiques par manque de stratégie, d’organisation et de culture du lobbying. Avant même la proclamation de la victoire de la ville sud-coréenne de Pyeongchang, le Monde proposait un entretien avec un spécialiste du monde olympique, Armand De Rendinger. Interrogé sur les atouts des Coréens, il livrait alors le commentaire suivant :

« D’abord, Pyeongchang est candidat pour la troisième fois d’affilée et a, à chaque fois, échoué de très peu après avoir été en tête au premier tour. Ils sont connus des membres du CIO et appréciés parce que, après chaque échec, ils ne s’opposent pas au choix du comité olympique. Ils perdent presque avec le sourire et tirent les leçons de leurs défaites. Un vrai lien s’est créé entre les Sud-Coréens et le monde olympique. Ensuite, il y a Samsung. C’est l’un des principaux sponsors du CIO et de beaucoup de fédérations internationales. Et Samsung est l’un des promoteurs-clés de la candidature de Pyeongchang, qui lui permet d’avoir un budget de 120 ou 130 millions d’euros, quatre ou cinq fois supérieur à celui d’Annecy et deux fois plus élevé que celui de Munich. »

Les Coréens ont donc su apprendre de leurs échecs et activer tous les ressorts de la séduction – donc de l’influence. Les Américains ne sont pas en reste sur un autre plan : la diplomatie digitale en Afrique. Si la diplomatie publique tient à la capacité d’un Etat de séduire la population d’un autre Etat, la diplomatie digitale tient à la capacité d’un Etat de former aux outils numériques une partie influente de la population d’un autre Etat. En l’occurrence, il s’agit des femmes, identifiées par les Américains comme vecteurs d’influence et de changement en Afrique.

L’influence se déploie également par le biais de la culture populaire, et en premier lieu par le cinéma. Dans Hollywood, faiseur d’Histoire, il est manifeste que la réécriture de l’histoire par l’industrie cinématographique américaine induit par là même une perception différente – et donc une connaissance biaisée – de l’histoire, plus conforme aux intérêts américains. A propos du film Forrest Gump, l’auteur de l’article observe ainsi que dans ce film « toute l’histoire des minorités et de leurs luttes politiques sont non seulement minimisées, mais les rares références qui y sont faites tendent à les ridiculiser ».

Hollywood est également rompu à l’influence économique. Le dernier épisode de la série de films Transformers a donné lieu à de multiples placements de produits… chinois. Ainsi, l’un des robots du film se transforme en ordinateur de la marque chinoise Lenovo. Un écran plat TCL est montré dans une scène. Le nom d’une marque chinoise de produit laitier est également mentionné dans les dialogues.

Les Chinois sont en train de s’approprier ce puissant instrument d’influence. Avec plus ou moins de bonheur, si l’on en croit Le Monde : Une super-production sur la fondation du PC fait naître des vocations de révolutionnaires. Il s’agit du film le plus cher du cinéma chinois. Il raconte les années qui vont de l’instauration de la première République chinoise en 1912 par Sun Yat-sen, à la fondation du parti communiste chinois en 1921. Le message pourrait cependant se retourner contre ses propagandistes. Un intellectuel chinois l’exprime ainsi :

« Ne sommes nous pas dans une période absurde, où l’on vous encourage à chanter des chansons révolutionnaires, mais pas à révolutionner. Où l’on vous encourage à aller voir la Fondation du parti, mais pas à fonder un parti ? »

Les articles mentionnés dans cette revue de presse ont été partagés et discutés durant le mois de juillet au sein du groupe de discussion « Gestion des Risques Interculturels » que j’anime sur LinkedIn (811 membres à ce jour). Soyez bienvenu(e) si ces questions vous intéressent!

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